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Joseph Painchaud

1787-1871

 

Né à Québec le 23 janvier 1787, Joseph Painchaud est considéré comme l’une des figures emblématiques de l’histoire hospitalière et médicale au Québec et au Canada.


Il n’existait aucune école de médecine à l’époque; les intéressés devaient plutôt suivre un entraînement ou une formation chez un médecin reconnu. Joseph Painchaud obtient son autorisation d’exercer la médecine dès l’âge de 23 ans et devient rapidement un praticien très populaire auprès de la population.

Le docteur Painchaud joue un rôle central dans la création de la Société médicale de Québec en 1826. Il se démarque par sa collaboration active, publiant régulièrement des mises au point et des revues périodiques résumant les derniers progrès accomplis en médecine, tant au Canada qu’en Europe et aux États-Unis.

À l’ouverture de l’Hôpital des Émigrants dans le faubourg Saint-Jean, le Dr Painchaud prend la charge de l’institution et y exerce la médecine et la chirurgie jusqu’en 1834. Cette même année, l’hôpital ferme ses portes et les patients sont transportés au nouvel Hôpital de la Marine, alors situé à Pointe-aux-Lièvres, près de la rivière Saint-Charles. À cette époque, la ville de Québec était aux prises avec une deuxième épidémie de choléra.

 

Le Dr Painchaud a grandement contribué à l’essor de l’Hôpital de la Marine, ancêtre de l’Hôpital des anciens combattants – qui deviendra l’Hôpital Sainte-Foy, puis plus tard le CHUL –, notamment par son enseignement et ses dons pécuniaires. Grâce à lui et au docteur James Douglas, son mentor, l’institution s’impose rapidement comme une référence dans la région; plusieurs disent même que c’est la meilleure école de chirurgie en Amérique du Nord. 


En 1844, le Dr Painchaud devient l’instigateur d’une nouvelle association médicale destinée à assurer la réglementation, la discipline et la défense de la médecine. Sa proposition est finalement retenue quelques années plus tard, ce qui donne naissance à l’Association médicale canadienne.

Il obtient le droit d’établir à Québec une école de médecine en 1845, un privilège très rare qu’accordait le gouvernement de la province du Canada. Le Dr Painchaud y enseignera l’obstétrique et l’épidémiologie.

Tout au long de sa vie professionnelle, le Dr Painchaud s’est efforcé de développer un esprit d’équipe et de cohésion auprès de ses confrères médecins. Il était l’un des membres influents des principales associations médicales de la province, en plus de jouir d’un grand prestige auprès du grand public.

Conférencier et enseignant hors pair, le Dr Painchaud a grandement contribué à l’évolution de la médecine canadienne, que ce soit au niveau du soulagement de la douleur ou de l’amélioration de l’enseignement de la médecine. Les établissements de santé qu’il a créés et développés ont perduré, se sont adaptés aux évolutions de la médecine et ont joué un rôle essentiel dans la genèse des centres hospitaliers que nous connaissons aujourd’hui.




Le résumé de ce récit fait partie de la murale Nos origines qui est exposée aux endroits suivants : 

CHUL : corridor de la cafétéria

L'Hôtel-Dieu de Québec : corridor menant à la clinique externe

Hôpital de l'Enfant-Jésus : corridor menant à la cafétéria

Hôpital Saint-François d'Assise : aile A, corridor clinique externe

Hôpital du Saint-Sacrement : corridor central, près des salles d’enseignement




Photo Joseph Painchaud – © Centre de conservation du Québec, ministère de la Culture et des Communications / Jacques Beardsell.
 

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Boissonault, Charles-Marie. « Painchaud, Joseph », dans Dictionnaire biographique du Canada, http://www.biographi.ca/fr/bio/painchaud_joseph_1787_1871_10F.htmlCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. (page consultée le 23 mars 2023).

Leblond, Sylvio. « Chapitre 16 : l’hôpital de la Marine de Québec », Médecine et médecins d’autrefois : pratiques traditionnelles et portraits québécois, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1986, pp. 228-239. 

Leblond, Sylvio. « Variétés : l’hôpital de la Marine de Québec », L’Union Médicale du Canada, vol. 80 (mai 1951), pp. 616-626.

Dernière révision du contenu : le 19 septembre 2023

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