Contenu de la page.

Récits de l’Hôpital du Saint-Sacrement


L’Hôpital du Saint-Sacrement

 

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le père Auguste Pelletier, fondateur et premier curé de la paroisse du Très-Saint-Sacrement, déplore que la Haute-Ville ne dispose que d’un seul hôpital, L’Hôtel-Dieu de QuébecCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre., alors que les besoins ne cessent de s’accroître à l’ouest du cœur historique de Québec. Il existe certes l’hôpital Jeffery Hale, mais celui-ci se destine alors essentiellement à la population protestante. 


Au même moment, le docteur Arthur RousseauCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre., doyen de la Faculté de médecine de l’Université Laval, souhaite doter l’institution d’enseignement d’un hôpital universitaire. Dès 1922, les deux hommes œuvrent donc de concert, en collaboration avec des notables de la ville, pour mettre sur pied un hôpital qui, selon l’intention initiale, sera pris en charge par les Augustines de L’Hôtel-Dieu de QuébecCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.

Lire la suite »

Or, la construction est plus complexe que prévu et les Augustines se retirent rapidement du projet. C’est alors que les Sœurs de la Charité de QuébecCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. prennent le relais et deviennent responsables de l’administration du nouvel hôpital, achevé en 1927, sous la direction d’une  organisation laïque.

L’Hôpital du Saint-Sacrement ouvre ainsi officiellement ses portes le 13 décembre 1927, date à laquelle il reçoit sa première patiente. En plus des services de médecine et de chirurgie, il compte une école d’infirmières, des services de radiologie, de physiothérapie, d’ophtalmologie, d’oto-rhino-laryngologie et de pédiatrie, de même que des laboratoires d’anatomopathologie, de bactériologie et de chimie médicale. Le Dr RousseauCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre., premier directeur médical de l’établissement, veille à ce que l’hôpital réunisse une équipe de médecins au fait des plus récentes découvertes dans leur domaine respectif et qu’il se dote d’un équipement médical à la fine pointe de la technologie contemporaine. 

En 1936, l’établissement fait face à de sérieuses difficultés financières et, après avoir fonctionné pendant neuf ans sous le contrôle d’un bureau de direction laïque, devient la propriété des Sœurs de la Charité de QuébecCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.. Quelques années plus tard, la Deuxième Guerre mondiale ralentit le fonctionnement interne de l’hôpital, alors que de nombreux membres du personnel sont mobilisés à l’étranger ou contribuent à l’effort de guerre

Après ce ralentissement temporaire, la période d’après-guerre est marquée par une forte croissance. L’institution construit un bâtiment moderne destiné à accueillir l’école des infirmières et la résidence du personnel. Elle met aussi sur pied de nouveaux programmes, dont celui de service social médical, le premier à Québec, ainsi que des cliniques neuropsychiatrique, anticancéreuse et du glaucome. 

Outre l’inauguration des pavillons d’Youville et Henri-Pichette en 1960 et 1967, les années 1960 apportent de grands changements d’ordre administratif. En 1962, la Loi sur les hôpitaux fait passer les établissements de santé sous le contrôle de l’État. Dorénavant, chacun d’eux doit obtenir un permis d’exploitation et se conformer à une réglementation administrative préétablie. L’Hôpital du Saint-Sacrement est constitué en personne morale et les Sœurs de la CharitéCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. cèdent la gestion de l’hôpital à une nouvelle organisation. 

Ainsi, en 1968, après avoir été dirigée pendant plus de 40 ans par une religieuse, l’institution voit un premier directeur général laïque, Paul Pleau, en prendre la tête. À la même époque, comme les structures administratives, celles d’enseignement sont remodelées en profondeur, avec notamment l’arrivée du Centre hospitalier universitaireCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. et des Cégeps. Une partie des médecins de l’Hôpital du Saint-Sacrement quitte alors les lieux pour participer à l’organisation du nouveau CHUCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. et les aspirantes infirmières sont dirigées vers les Cégeps, avec la fermeture corollaire de l’école des infirmières. 

Au cours des années 1970 et 1980, la modernisation de l’institution se poursuit dans la sphère médicale. De nouveaux centres de recherche et des départements voient le jour. Pensons entre autres au Centre régional d’hématologie (1973), à la Clinique des maladies du sein (1974), au Centre suprarégional pour les grands brûlés de l’est du Québec (1984) et au Laboratoire de culture cutanée (1985) qui se distinguent sur les scènes régionale, nationale et même, dans certains cas, internationale. 

En 1995, l’Hôpital du Saint-Sacrement et l’Hôpital de l’Enfant-JésusCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. sont regroupés pour former le Centre hospitalier affilié universitaire de Québec (CHA), dont la fusion donne naissance au principal centre d’hématologie de l’est du Québec et au principal centre de diagnostic, de traitement, de recherche et d’enseignement sur les maladies du sein. Dans la foulée, plusieurs des fleurons de l’Hôpital du Saint-Sacrement partent vers d’autres établissements de santé. Le département d’hématologie et de greffe osseuse ainsi que le Centre des grands brûlés sont déplacés vers l’Hôpital de l’Enfant-JésusCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre., respectivement en 1999 et 2002, alors que le département d’obstétrique-gynécologie est transféré à l’Hôpital Saint-François d’AssiseCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. en 2004. 

En contrepartie, le Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia prend de l’ampleur et le Centre universitaire d’ophtalmologie de Québec arrive à l’Hôpital du Saint-Sacrement autour de 2006. Une nouvelle fusion aura lieu en 2012 entre le CHA et le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) pour former le CHU de Québec. 

Aujourd’hui, les équipes de l’Hôpital du Saint-Sacrement offrent des soins spécialisés et surspécialisés particulièrement en ophtalmologie et en cancer du sein, ainsi que des soins d’urgence. Les activités de recherche fondamentale, clinique et évaluative du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval situées à l’Hôpital du Saint-Sacrement sont axées sur l’ophtalmologie et la sénologie.
 

Extrait de Tremblay-Lamarche, Alex. « La riche histoire de l’Hôpital du Saint-Sacrement ». Québecensia : bulletin de la Société historique de Québec, vol. 38, no 1 (mai 2019), pp. 24-28.


Photo : 03Q_P600S6D1P0130_HSS

Quartier Saint-Sacrement - Chemin Sainte-Foy - Vue éloignée de l'hôpital Saint-Sacrement, 1928, BAnQ Québec, Collection initiale, (03Q,P600,S6,D1,P130), Thaddée Lebel,
https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3121896Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.



Le résumé de ce récit fait partie de la murale Nos origines qui est exposée dans le corridor central de lHôpital du Saint-Sacrement, près des salles d’enseignement.

 

De l’hôpital au front

Près de huit décennies après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la contribution des Canadiens à ce conflit est bien connue, mais celle du personnel médical des hôpitaux canadiens n’a laissé que très peu de traces. 


C’est notamment le cas pour la contribution du personnel de l’Hôpital du Saint-Sacrement, à Québec, dont plusieurs médecins et infirmières sont volontairement partis en Europe pour soigner les blessés dans les installations militaires des Alliés. Leur présence sur le terrain, leur courage et leur dévouement ont contribué au rayonnement de l’Hôpital du Saint-Sacrement sur la scène internationale. 

Par exemple, les lieutenantes infirmières Rose Hamelin, Rose-Alma Caron, Atala Coulombe, Jeannette Vachon, Gabrielle Rossignol et Éva Cayer ainsi que les docteurs Jules Gosselin et Jean de St-Victor sont déployés aux quatre coins du continent européen.

Parmi ces personnes, l’infirmière Coulombe est envoyée à l’Hôpital de Bramshott en Angleterre. Elle y demeure jusqu’en 1943 où, pendant son séjour, elle accueille les soldats et soigne leurs blessures à toute heure de la journée. Atala est d’ailleurs l’une des deux seules Canadiennes-Françaises sur les 90 infirmières que compte l’établissement. Elle sera ensuite réaffectée en Algérie, puis en Italie, suivant la progression des Alliés en Europe. Aujourd’hui, une rue de Cap-Rouge est nommée en son honneur.


Les infirmières Atala Coulombe, Elizabeth Gordon, Nan Prescott, Frances Tetlaw en Algérie, juillet 1943. Atala Coulombe était infirmière à l’Hôpital du Saint-Sacrement.


Pour sa part, le Major Jules Gosselin, assistant au laboratoire d’électroradiologie, part outre-mer en juin 1941 pour occuper le poste de premier radiologiste consultant avec les forces alliées en Angleterre, en Afrique du Nord et en Italie. Au printemps 1945, il est promu lieutenant-colonel du Corps médical de l’armée canadienne. Il assurera la direction et la surveillance des services de radiologie des unités établies en Angleterre et en France jusqu’à la fin de la guerre.

Pendant ce temps, à Québec, un grand nombre de médecins et d’infirmières de l’Hôpital du Saint-Sacrement se portent volontaires pour soigner les soldats blessés qui reviennent du front et remplacer le personnel habituel des hôpitaux militaires qui ont été mobilisés. On les retrouve ainsi à l’Hôpital de Valcartier, à l’Hôpital militaire de l’hospice Saint-Charles et à l’Hôpital militaire érigé sur les plaines d’Abraham (aujourd’hui le Musée des Plaines d’Abraham).


À la fin de la guerre, en décembre 1945, l’Hôpital du Saint-Sacrement organise une soirée de reconnaissance pour souligner le retour de ses employés au pays. Dans une allocution, le Dr Joseph-Édouard Morin, bactériologiste-pathologiste responsable des laboratoires de l’hôpital, remercie les invités d’honneur d’avoir « porté si haut et avec tant de dignité le nom de l’Hôpital du Saint-Sacrement dans tout le pays et à l’étranger ». 




Un résumé de ce récit est exposé entre les locaux A1-12 et local A1-14 de lHôpital du Saint-Sacrement.



Photo « Nursing sisters of No.15 Canadian General Hospital, Royal Canadian Army Medical Corps (R.C.A.M.C.), El Arrouch, Algeria, 15 July 1943 » – Lieut. Terry F. Rowe / Canada. Dept. of National Defence / Library and Archives Canada / PA-213771.



Sources
Jobin, Pierre. « Chronique, variétés et nouvelles : promotion du major Jules Gosselin », Laval Médical, vol. 10, no 3 (mars 1945), p. 240.

Morin, J.-Edouard. « Efforts de guerre de l’Hôpital Saint-Sacrement », Allocution prononcée à l’occasion du retour de la guerre des 24 médecins et infirmières de l’Hôpital du Saint-Sacrement, 1945. 

Tremblay-Lamarche, Alex. « Atala Coulombe, infirmière québécoise au front », Cap-aux-Diamants, no 141 (2020), pp. 38-39.

Tremblay-Lamarche, Alex. « Hôpital du Saint-Sacrement pendant la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) », Cap-aux-Diamants, no 140 (hiver 2020), pp. 41-42.



 

Le Centre des maladies du sein, depuis 1974

C’est à l’automne 1974 qu’a commencé la grande aventure de la Clinique des maladies du sein de l’Hôpital du Saint-Sacrement, initiée par les Drs Luc Deschênes, chirurgien, Jocelyne Chiquette, omnipraticienne, et Jacqueline Fabia, épidémiologiste. Leur vision était d’innover pour améliorer le traitement du cancer du sein en tenant compte des besoins des personnes atteintes.
 

La collaboration des divers intervenants, la création d’un registre permettant d’évaluer les soins, la recherche, l’enseignement ainsi que le soutien et l’information de la clientèle ont été, dès les débuts, des moyens mis en place pour atteindre leurs objectifs. À ce moment, ces trois médecins ne s’imaginaient certainement pas que leur initiative de développer un centre pour la prise en charge clinique des pathologies mammaires allait prendre une telle ampleur dans le futur!

Lire la suite »


 

La collaboration interdisciplinaire, valeur fondamentale du Centre des maladies du sein (CMS)
 

Elle est présente très tôt dans son histoire et, dès son ouverture, les cas sont discutés systématiquement chaque semaine en multidisciplinarité par l’équipe qui compte :

  • des chirurgiens;
  • des oncologues médicaux;
  • des omnipraticiens;
  • deux infirmières;
  • un radiologiste;
  • un cyto-pathologiste.


Même avant le regroupement des hôpitaux universitaires de Québec, le CMS travaille déjà en mode multisite, notamment avec les traitements de radiothérapie qui étaient données à L’Hôtel-Dieu de Québec et aujourd’hui au Centre intégré de cancérologie. Les radio-oncologues participent avec assiduité aux cliniques des tumeurs depuis des années. 


 

De même, afin de pouvoir constamment innover dans les soins et le soutien offerts aux patients, la recherche est présente dès le début de l’aventure.


Une première infirmière de recherche se joint d’ailleurs à l’équipe dès 1982. Au fil des années, de nombreuses personnes ont accepté de participer aux projets de recherche locaux et internationaux menés au CMS. De  nos jours, en plus des cliniciens chercheurs, plusieurs chercheurs du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval sont des collaborateurs réguliers du CMS.

Ce sont ainsi plus de 1 000 nouvelles personnes atteintes de cancer du sein traitées annuellement au CMS qui bénéficient des innovations apportées par la recherche.


 

Avec l’évolution des connaissances et la diversité des traitements proposés, l’équipe du CMS a dû s’agrandir et se diversifier.


Plus de 100 professionnels œuvrant au CHU contribuent à la globalité des soins offerts au CMS, dont :

  • des chirurgiens;
  • des médecins spécialistes en oncologie médicale, en génétique et en chirurgie plastique;
  • des pharmaciens spécialisés;
  • une kinésiologue;
  • une nutritionniste;
  • des équipes de psychologues;
  • des équipes de travailleurs sociaux;
  • des équipes de physiothérapeutes;
  • une sexologue;
  • des patientes partenaires;
  • des patientes accompagnatrices. 


 

Le CMS joue un rôle majeur en enseignement à différents niveaux universitaires.


Il offre aussi des activités de formation continue aux médecins et aux autres intervenants de la santé lors de ses journées de formation en maladies du sein et en oncogénétique qui se tiennent chaque automne.


 

Le CMS est reconnu comme centre tertiaire dans la prise en charge de la cancérologie mammaire.


En 2006, la Direction du programme de lutte contre le cancer du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a reconnu le CMS comme centre de référence et, plus récemment, il a été désigné par le MSSS pour soutenir le développement du réseau de cancérologie mammaire de l’est du Québec.



 

Le CMS ne cesse d’innover dans la qualité des soins proposés aux patients. À travers le leadership de ses responsables médicaux, comme les Dres Christine Desbiens et Brigitte Poirier, il poursuit ses objectifs dans une perspective d’avenir.





En savoir plus sur le Centre des maladies du sein



Les Drs Jocelyne Chiquette, Jacqueline Fabia et Luc Deschênes.
 


 

Le Centre des maladies du sein regroupe plusieurs spécialistes et spécialités. Découvrez-les !


L’évolution de la radio-oncologie en cancérologie mammaire

 

Le centre de radiothérapie de L’Hôtel-Dieu de Québec situé dans le Pavillon Carlton-Auger a été inauguré en 1971. Il permettait aux patients de tout l’est du Québec et en partie à ceux du Centre-du-Québec de bénéficier de soins en radio-oncologie.


Depuis, plusieurs centres autonomes ont ouvert leurs portes dans ces régions, ce qui a permis d’accroître l’accessibilité aux traitements. Dans la grande région de la Capitale-Nationale, les traitements en radio-oncologie sont offerts depuis le printemps 2022 au Centre intégré de cancérologie (CIC) du CHU de Québec-Université Laval, dans un environnement lumineux et mieux adapté.

À gauche : Pavillon Carlton-Auger, L’Hôtel-Dieu de Québec. Photo : Ville de Québec, Service de la culture et du patrimoine.
À droite : Centre intégré de cancérologie, CHU de Québec-Université Laval.

Lire la suite »

Une équipe au service des patients


Depuis 50 ans, l’offre de soins en radiothérapie à Québec n’a cessé de croître, passant de plus de 1 200 patients traités en 1972 à plus de 3 000 patients en 2022. En 1971, le centre fonctionnait avec quatre radio-oncologues, un physicien médical, cinq infirmières et onze technologues.

Progressivement, l’équipe interdisciplinaire s’est élargie afin de mieux répondre aux divers besoins des patients. Depuis l’ouverture du CIC, on compte maintenant :

  • 19 radio-oncologues, dont six impliqués directement dans les traitements pour le cancer du sein;
  • 28 physiciens médicaux;
  • huit infirmières;
  • 95 technologues;
  • une infirmière praticienne spécialisée;
  • des ingénieurs biomédicaux;
  • des dentistes;
  • des nutritionnistes;
  • des agents administratifs;
  • des préposés;
  • une équipe de recherche en radio-oncologie. 



 

En plus de s’occuper des traitements, l’équipe de radio-oncologie du CIC contribue à plusieurs programmes de formation, dont ceux des médecins spécialistes en radio-oncologie, des technologues en radio-oncologie et des physiciens médicaux.





 

Du cobalt aux accélérateurs modernes


À son ouverture, le Centre de radiothérapie offrait des traitements sur des appareils au cobalt-60, une technologie moderne pour l’époque! On assistait ainsi à Québec aux débuts du « mégavoltage », c’est-à-dire à une irradiation plus pénétrante, épargnant davantage la peau. Aujourd’hui, les patients sont traités à l’aide d’accélérateurs linéaires à la fine pointe de la technologie qui délivrent une irradiation beaucoup plus ciblée, en un temps nettement plus rapide. 


Appareil de traitement Theratron 80: Cobalt 60 dans les années 1970.
  

Accélérateur linéaire en 2023 au Centre intégré de cancérologie, CHU de Québec-Université Laval.


 

Dosimétrie informatisée


Ces nouvelles technologies modernes, incluant les calculs de dose à l’aide d’outils informatiques performants, permettent une modulation très précise de la dose d’irradiation, ce qui contribue à réduire de façon marquée les réactions inflammatoires en cours de traitement ainsi que les séquelles à long terme, telles la douleur ou la déformation du sein. 

De plus, l’imagerie maintenant utilisée pour la planification des traitements de radiothérapie permet de diminuer considérablement la dose de radiations reçue par les organes adjacents, comme le cœur, les poumons et le foie. 



Plan de dosimétrie des années 1970 (en haut) et Plan de dosimétrie en 2023 (en bas).


 

Traitements personnalisés et meilleure qualité de vie


Les progrès et la recherche en cancérologie mammaire permettent maintenant d’offrir à certains patients éligibles des traitements plus ciblés et plus sécuritaires. 


 

La durée de la radiothérapie peut aussi être réduite dans certains cas à une seule semaine de traitements, ce qui représente une nette amélioration pour la qualité de vie des patientes qui venaient auparavant se faire traiter quotidiennement pendant quatre à six semaines. 



 



La pathologie du sein à l’Hôpital du Saint-Sacrement


Le travail du pathologiste occupe un rôle primordial dans le domaine du cancer du sein, puisque c’est son examen qui va préciser le type de tumeur ainsi que son degré d’agressivité. Sur la base de ces informations, le clinicien pourra choisir le traitement le plus approprié pour la patiente.

Lire la suite »

Les choses ont beaucoup évolué entre les débuts de la Clinique des maladies du sein et aujourd’hui.

 

 

1970-1980

 

Au début des années 1970, le diagnostic de cancer se portait généralement en examen extemporané, c’est-à-dire pendant que la patiente était endormie, au moyen d’une biopsie chirurgicale de la lésion.


Les patientes étaient emmenées en salle d’opération sans diagnostic préalable précis, sur la foi d’une suspicion clinique ou d’un examen cytologique suggérant une malignité. Une majorité des opérations étaient faites pour des lésions bénignes, mais plusieurs patientes avaient toutefois la mauvaise surprise de découvrir au réveil de la chirurgie qu’elles étaient atteintes d’un cancer, un sein en moins, la mastectomie totale étant le traitement privilégié à l’époque. L’examen du pathologiste se limitait essentiellement à confirmer le diagnostic de cancer du sein et à prélever un petit fragment de la tumeur pour l’établissement du statut des récepteurs hormonaux en biochimie.

Des essais cliniques amorcés à la fin des années 1970, et auxquels la Clinique a participé, ont permis de démontrer qu’une mastectomie partielle suivie de traitements de radiothérapie était tout aussi efficace qu’une mastectomie totale pour obtenir un contrôle local de la maladie. La mastectomie partielle a donc été adoptée dans les années 1980 comme traitement chirurgical de choix pour une majorité de cancers. La responsabilité d’évaluer les marges et de s’assurer du retrait complet des tumeurs est alors revenue au pathologiste.


 

1990

L’amélioration des techniques d’imagerie (mammographie) dans les années 1990 a permis de documenter les lésions grâce au développement en radiologie des techniques de biopsie à l’aiguille de gros calibre. Le programme québécois de dépistage du cancer du sein s’est développé en parallèle.


Ces biopsies ramènent de petits cylindres tissulaires sur lesquels le pathologiste peut poser un diagnostic précis. On peut ainsi éviter plusieurs chirurgies non nécessaires, avoir une idée précise des tumeurs malignes et choisir d’emblée le traitement approprié. Les divers marqueurs nécessaires au traitement personnalisé peuvent être évalués sur ces biopsies (récepteurs hormonaux – Her2 – Ki67 – PDL1).

 

Carcinome canalaire infiltrant bien différencié exprimant les récepteurs à l’œstrogène (récepteur hormonal).



 

2000

Les années 2000 ont vu apparaître les techniques dites de « signature génique » qui permettent de procéder à l’analyse moléculaire d’un fragment tumoral.


Cette analyse permet d’établir un score de récidive afin de prédire si la patiente va bénéficier ou non de traitements de chimiothérapie. Avant l’arrivée de ces techniques, la chimiothérapie était donnée de façon non discriminatoire, souvent sans effet bénéfique. 

 


 

2024

Aujourd’hui, le service de pathologie de l’Hôpital du Saint-Sacrement traite plus de 1 000 nouveaux cas de cancers du sein par année, ce qui en fait l’un des plus gros centres au Canada et un centre de référence.


Neuf pathologistes spécialisés en cancer du sein y travaillent, soutenus par deux spécialistes en sciences biologiques, cinq assistant-pathologistes et une importante équipe technique et administrative.

 

Carcinome canalaire infiltrant pauvrement différencié avec surexpression de la protéine Her2 (immunohistochimie) et l’amplification du gène HER2 (FISH).



 



L’évolution de la radiologie à l’Hôpital du Saint-Sacrement


​La mammographie en était à ses débuts lorsque le Centre des maladies du sein (CMS) a vu le jour en 1974. En effet, les premiers appareils de mammographie ont été conçus en 1965 et leur commercialisation remonte à 1969. Les premières mammographies étaient toutefois loin de ce qu’elles sont aujourd’hui et la radiation était élevée.

Lire la suite »

Au Québec, au Département de radiologie de l’Hôpital du Saint-Sacrement, le DLuc Audet a été parmi les premiers radiologistes à promouvoir cette technologie. Il recrute le DMichel Petitclerc et, grâce à ces deux médecins, l’imagerie mammaire a toujours été une priorité en radiologie à l’Hôpital du Saint-Sacrement.


 

 

1970


En 1972, les premiers appareils utilisant la technologie des rayons X et des films apparaissent. Cette technologie sera à la base des mammographies pour des décennies.
 

En 1977, s’ajoutent les vues magnifiées et les compressions focalisées. L’année suivante, on utilise une méthodologie plus performante qui améliore significativement la qualité des images.


 

À partir de ce moment, la mammographie devient indispensable.


On peut alors réaliser les premières localisations à l’aiguille pour les lésions non palpables.



 

1980


Dans les années 1980, les premières études sur le dépistage sont connues et la mammographie progresse.


 

1990


Au début des années 1990, l’échographie s’ajoute à la mammographie et les interventions percutanées sous échographie se pratiquent.

Vers 1995, le Département de radiologie de l’Hôpital du Saint-Sacrement se procure son premier appareil de biopsie sous guidage mammographique.

 

 

En 1995, l’Hôpital du Saint-Sacrement devient le point central pour le traitement du cancer du sein dans la région de Québec.


L’équipe de radiologistes recrute alors sa première radiologiste avec surspécialisation en imagerie mammaire, la Dre Nathalie Duchesne. Elle développera les aspects de l’intervention et de l’enseignement en plus d’offrir un cours pratique sur l’intervention mammaire à l’international (The Breast Course). Ces ateliers seront diffusés en direct à partir du Département de radiologie de l’Hôpital du Saint-Sacrement.
 

 

En 1998, le Programme québécois de dépistage du cancer du sein débute et l’Hôpital devient le Centre de référence pour investigation désignée (CRID). Il s’agit d’un centre reconnu par le ministère de la Santé et des Services sociaux pour compléter l’évaluation diagnostique d’une anomalie mammaire radiologique. Le nombre d’interventions mammaires ne cesse de croître et le Département s’agrandit. Une deuxième radiologiste avec formation surspécialisée, la Dre Anita Dorion, se joint à l’équipe médicale.



 

2000


En 2005, le Département de radiologie acquiert un appareil de résonnance magnétique (IRM) qui devient partie intégrante de l’arsenal d’imagerie mammaire, avec un nombre grandissant d’examens effectués annuellement. Quelques années plus tard, la biopsie mammaire sous guidage IRM est introduite.



 

2010


Dans les années 2010, le DYves Loisel instaure la tomosynthèse qui devient un pilier de l’imagerie mammaire et permet de réduire de façon significative le nombre de rappels suivant une mammographie de dépistage. L’équipe de radiologistes spécialisée en sein s’agrandit également avec l’arrivée des Dres Valérie Blouin, Virginie Houle et Marlène Tremblay.
 


 

2020


Le Dr Loisel introduit la mammographie de contraste ainsi que les interventions (biopsies et localisations) par cette modalité au début des années 2020 à l’Hôpital du Saint-Sacrement.

En 2022, le Département de radiologie effectue annuellement 3 400 examens et interventions mammaires.


Depuis 1974, un nombre important de techniciennes et techniciens dévoué(e)s augmentent continuellement les effectifs du Département et facilitent toutes les interventions réalisées.