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Nouvelles données : nettoyage de la peau avec des lingettes de gluconate de chlorhexidine

7 mars 2017

L’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (UETMIS) du CHU de Québec-Université Laval (CHU) avait conclu, dans une note informative publiée en 2011, que l’efficacité de lingettes imprégnées de gluconate de chlorhexidine utilisées comme mesure ponctuelle de nettoyage de la peau pour réduire les infections nosocomiales chez les patients hospitalisés n’était pas démontrée. Une mise à jour de la note informative a été initiée à la suite de la disponibilité de nouvelles données sur le sujet.

L’utilité décisionnelle potentielle d’une telle initiative avait également été validée au préalable avec l’équipe de prévention et contrôle des infections (PCI) du CHU. L’UETMIS a ainsi procédé à la révision des preuves scientifiques concernant l’efficacité et la sécurité d’un nettoyage quotidien de la peau avec des lingettes de gluconate de chlorhexidine sur les taux d’infections à des microorganismes multirésistants (entérocoque résistant à la vancomycine, Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) et Clostridium difficile).

L’analyse des données probantes indique que l’utilisation de lingettes imprégnées de gluconate de chlorhexidine pour le nettoyage quotidien des patients aux soins intensifs est une mesure de prévention des infections qui semble efficace. Les recommandations issues de la majorité des guides de pratique clinique préconisent un usage des lingettes de gluconate de chlorhexidine dans divers contextes cliniques pour prévenir et contrôler la transmission de microorganismes multirésistants. Cependant, l’étude approfondie et la réanalyse des résultats des études incluses dans les revues systématiques révèlent un niveau d’hétérogénéité clinique et un degré de qualité méthodologique qui limitent la portée de ces conclusions. La présente revue des données probantes indique que l’usage quotidien du gluconate de chlorhexidine pour le nettoyage de la peau dans les unités de soins intensifs est une mesure qui semble efficace pour prévenir la colonisation au SARM et possiblement les bactériémies nosocomiales, et ce, tout en ayant un profil de sécurité acceptable.

Le rapport

Dernière révision du contenu : le 20 mars 2017

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