Bonjour à toutes et à tous! En premier lieu, bonne semaine des préposés en retraitements des dispositif médicaux (PRDM)! Je me présente, Michel Rioux, PRDM à L’Hôtel-Dieu de Québec.
L’unité de retraitement des dispositifs médicaux (URDM) du CHU de Québec-Université Laval (CHU) est une grande famille de 180 personnes. Personnellement, j’y vois encore plus une histoire de famille, car ma mère et moi travaillons dans la même URDM depuis déjà plus de quatre ans. C’est d’ailleurs mon frère aîné qui m’a initié à la profession de PRDM, une profession que j’adore!
La mission essentielle de notre travail est d’effectuer toutes les étapes de retraitement (décontamination, inspection, assemblage, stérilisation et transport) des instruments chirurgicaux utilisés chaque jour pour soigner les patients du CHU.
Nous effectuons les mêmes étapes pour les endoscopes des cliniques externes, du bloc opératoire, du service d’inhalothérapie ainsi que pour les autres départements dans chacun des centres hospitaliers qui composent notre grand CHU.
Cette procédure de retraitement, qui est longue et complexe (environ quatre heures) nécessite une minutie impeccable et un travail d’équipe exemplaire. Nous formons une chaîne de production qui doit rouler au quart de tour afin d’offrir des dispositifs médicaux d’une qualité irréprochable pour nos patients.
Qu’il soit utilisé à l’hôpital, en clinique privée, chez le dentiste, chez l’ophtalmologiste ou encore pour des soins à domicile, voire chez le vétérinaire, chaque instrument chirurgical est passé entre les mains de plusieurs personnes qui ont travaillé à son processus de retraitement. Quand je manipule les dispositifs, je vise le même niveau de qualité que je souhaiterais s'ils étaient utilisés pour moi ou pour un membre de ma famille. Il est important d’avoir une éthique de travail hors pair.
Considérant que je n’avais pas de formation à mes débuts, j’ai dû faire une formation intensive de six semaines sur le terrain avec un formateur diplômé. Pour être un bon PRDM et apprendre chaque poste de travail, c’est-à-dire une étape du processus de retraitement, avec toutes ses particularités (un travail de moine!), j’ai dû investir un an complet.
Notre mémoire travaille beaucoup pour apprendre les différentes étapes de retraitement. Par chance, avec la numérisation des différents plans d’intervention sur nos ordinateurs, nous avons accès en tout temps à de bonnes références. Les plans d’intervention sont des fiches techniques qui expliquent les protocoles de décontamination, d'assemblage, d'inspection et de lubrification; il y aussi dans ces fiches les noms et les photos des dispositifs médicaux qui se trouvent dans le plateau à retraiter, à assembler et à stériliser.
Un autre élément que j’aime du travail de PRDM, c’est la collaboration avec les infirmières, les chirurgiens du bloc opératoire et les différents départements pour assurer une cohésion fluide des interventions.
Des horaires de travail variables de 8, 10 ou 12 heures nous permettent d’ajuster notre horaire à ce qui convient le mieux à notre mode vie et d’ainsi mieux profiter de nos temps libres. Dans certains hôpitaux, à l’Enfant-Jésus par exemple, il y a même des PRDM de nuit pour répondre aux besoins cliniques.
Ce qui m'a motivé à venir dans ce milieu est de savoir que mon travail aide mon prochain. Nous n'intervenons pas directement auprès des patients, mais notre travail, souvent dans l’ombre, demeure tout aussi important et indispensable que celui des autres intervenants. Nous avons une grande influence sur la quantité et la qualité des soins apportés à chacun de nos patients, et c’est une grande fierté pour notre équipe.
Pour conclure, j’espère que j’aurai pu piquer votre intérêt en vous parlant de mon quotidien et de mon implication au CHU. Et surtout, j’espère en avoir incité quelques-uns d’entre vous à joindre notre belle grande famille de PRDM!
Mes salutations distinguées et, une fois de plus, bonne semaine des PRDM à tous mes collègues et à tous les lecteurs!
Michel Rioux
PRDM à L’Hôtel-Dieu de Québec
Photo principale : Michel Rioux et sa maman, Isabelle Talbot, préposé(e)s en retraitements des dispositif médicaux à L’Hôtel-Dieu de Québec.