La page des soins — Septembre 2025

Image.


Comment éviter la chute de Madame Marchevite?

Imaginez : mardi soir, 19 h 33, pleine lune. Madame Marchevite, 87 ans, qui jusqu’à maintenant suivait vos consignes de sécurité à la lettre, décide qu’elle n’a pas besoin d’aide pour aller à la toilette. Résultat : une chute, un genou amoché et bien des suivis à faire. Est-ce que ça aurait pu être évité? 

Par Marie-Pier Caron, conseillère-cadre Approche adaptée à la personne âgée, dossiers spéciaux et recherche


La prévention des chutes, c’est bien plus que déterminer le niveau de risque de chute d’un usager. C’est une démarche proactive qui commence bien avant que quelqu’un pense à se lever sans aide. 

Voici les étapes clés à garder en tête : 
 
Sécuriser l’environnement : c’est la base! Chambres dégagées (dans la mesure de ce qui est possible), planchers secs, cloche d’appel à portée de main… Vous avez beau mettre des mesures de prévention ultra sophistiquées, si la poubelle est dans le chemin de Madame Marchevite, elle va s’enfarger dedans. 
 
Évaluer les facteurs de risque : plusieurs chutes dans la dernière année, mobilité réduite, polypharmacie, troubles d’élimination… Chaque usager a son cocktail de risques. Intervenir sans avoir fait cette évaluation, c’est comme naviguer dans le noir. On va s’en aller quelque part, mais on ne sait pas où! 
 
Mettre en place des interventions personnalisées : Madame Marchevite n’a pas les mêmes besoins que M. Lacourse. Une « cédule urinaire » pour l’un, une surveillance rapprochée pour l’autre... Ce qui est démontré efficace en prévention des chutes, c’est d’adapter nos actions à chaque profil, selon les besoins et facteurs de risque. Et s’il le faut, on s’entoure de l’équipe interdisciplinaire pour des évaluations et des interventions plus spécialisées. 
 
Documenter : oui, c’est moins palpitant que l’action, mais c’est essentiel! Le plan thérapeutique infirmier (PTI) permet de garder une trace de vos constats et des interventions tentées. On s’entend : personne n’a de temps à perdre avec des interventions déjà essayées et qui étaient inefficaces. La note d’évolution permet de consigner votre jugement clinique de la situation et l’efficacité de vos interventions. Ça assure la sécurité de l’usager, et la vôtre aussi. 
 
Communiquer en équipe : parce qu’un bon plan de prévention, c’est aussi une affaire de collaboration. On partage les infos, on les ajuste ensemble et on reste à l’écoute. Des exemples? Le PAB qui informe d’une incohérence dans son plan de travail sur la façon de « mobiliser » Madame Marchevite, ou encore les notes de la physiothérapeute dans Gustav qu’on lit assidument, en passant par le tableau de caucus qu’on met à jour avec l’icône du bracelet jaune! 
 
Prévenir les chutes, c’est un travail d’équipe et de rigueur… Et il se peut que Madame Marchevite tombe malgré tout. Mais ne vous découragez pas! Vous voyez les chutes, mais vous ne voyez pas toutes celles que vous prévenez! 

Au nom de tous ces usagers qui sont restés sur leurs deux pieds grâce à vous, MERCI! 
 
N’hésitez pas à consulter la page « Prévention des chutes » dans Gustav-Guide pour une foule d’outils pour vous soutenir dans votre évaluation et vos interventions! 

 


Protection de la peau : testez vos connaissances!

La règle de soins 2016-RSI-003 Prévention, évaluation et traitement des lésions est en révision et des nouveautés vous attendent. Testez vos connaissances avec les questions qui suivent… et attention aux pièges!

Par Joselle Forget, infirmière de pratique avancée


La peau est le plus grand organe du corps et elle sert de première ligne de défense contre les infections et autres facteurs nocifs. Des soins axés sur la protection de la peau protègent l’usager et entraînent des résultats positifs sur sa qualité de vie. Lorsqu’on protège la peau, on évite qu’elle ne développe des plaies ou des complications de plaies.
 

Questions

1. À l’admission, je protège la peau de l’usager en procédant à un examen de la tête aux pieds.

a)    Vrai

b)    Faux


2. Dans les premières 24 heures, je dépiste le risque de développer une lésion de pression. Combien existe-t-il d’échelles de dépistage du risque de lésions de pression au CHU de Québec-Université Laval (CHU)?

a)    2

b)    3

c)    4


3. Chez l’adulte, dans une unité de soins, peu importe le résultat obtenu à la première évaluation du risque de lésion de pression (Braden), la fréquence d’évaluation est de trois fois par semaine.

a)    Vrai

b)    Faux


4. Lors du bain de la personne âgée, il est préférable que l’eau soit plus chaude pour éviter la perte de chaleur chez cette clientèle.    

a)    Vrai

b)    Faux


5. Pour l’usager alité, je mets à la tête du lit l’horaire de positionnement pour favoriser le changement de position…

a)    aux 2 heures

b)    aux 3 heures

c)    aux 4 heures


 

Suivez ce lien pour voir les réponses!




 

8 septembre 2025

Protection de la peau : réponses aux questions

1. À l’admission, je protège la peau de l’usager en procédant à un examen de la tête aux pieds. Vrai : lors de l’évaluation initiale à l’admission, un examen de la peau de la tête aux pieds permet de constater et de documenter...

Commentaires



 

Voir les commentaires (0)
Aucun commentaire.



Dernière révision du contenu : le 8 septembre 2025

Signaler une erreur ou émettre un commentaire