La page des soins – Novembre 2025

Fierté, expertise et innovation : une année de réalisations à la DSI !

Mot de la directrice des soins infirmiers (par intérim)

C’est avec une grande joie et une profonde fierté que j’ai accepté les fonctions de directrice des soins infirmiers (DSI) par intérim au début de l’été. Cette nomination s’inscrit en parfaite cohérence avec mon parcours professionnel, mon engagement envers la qualité des soins et mon désir constant de soutenir le développement de la pratique infirmière. 

Dans un contexte marqué par l’évolution constante des besoins, je porte une attention particulière à la qualité des soins et à la pertinence des interventions cliniques, afin d’assurer des services sécuritaires, humains et efficaces.

Il me fait donc plaisir de vous présenter les principales réalisations de la DSI au cours de la dernière année. Elles témoignent du dynamisme, de l’innovation et du professionnalisme de notre équipe et nous offrent l’occasion de reconnaître les efforts déployés, les défis surmontés et les apprentissages réalisés.

Valérie Dancause
Directrice des soins infirmiers (par intérim)
 

Principales réalisations de la DSI

Dans le cadre de ses nombreuses réalisations, la DSI se distingue par une grande diversité de projets porteurs. Afin d’illustrer cette richesse, voici une sélection des initiatives menées par chacun des secteurs.

Direction adjointe innovation et qualité des pratiques en soins infirmiers

Équipe de stomothérapie 

• Présentation des résultats prometteurs d’une étude de cas sur l’acide hypochloreux et la cicatrisation dirigée dans le traitement d’une gangrène de Fournier à plusieurs congrès spécialisés, dont Wounds Canada à Toronto. 

• Mise en place d’un partenariat innovant avec la clinique vasculaire de l’Hôpital Saint-François d’Assise afin d’offrir des soins pertinents à la clientèle.
   

Conseillères en soins infirmiers (CSI) Fournitures médicales, chirurgicales et équipements 

• Collaboration à l’harmonisation de plusieurs fournitures médicales et chirurgicales.
   

CSI Soutien aux opérations

• Agilité dans le déploiement du Soutien clinique estival dans les unités ayant contribué à appuyer la pratique infirmière. 

Équipe d’informatique clinique 

• Poursuite de l’informatisation de la documentation en soins infirmiers et le déploiement d’appareils de signes vitaux connectés dans le but de faciliter le travail des intervenants et de diminuer les risques d’erreurs lors des retranscriptions.

• Déploiement des bracelets avec code à barres pour l’identification sécuritaire des patients.

Équipe infirmières praticiennes spécialisées (IPS)

• Rayonnement dans plusieurs congrès nationaux et internationaux : Congrès de l’Association française d’urologie, Congrès de diabète Canada, etc.

• Intégration de 10 nouvelles IPS soins aux adultes.

Équipe infirmières en pratique avancée (IPA)

• Lancement des rencontres « Focus AIC « pour renforcer le rôle et les compétences des assistantes infirmières-chefs.

• Développement d’une démarche novatrice de mesure d’acuité des soins. 

Conseillères cadres à la DSI 

• Déploiement de nouvelles procédures pour harmoniser et sécuriser les pratiques en lien avec le circuit du médicament. 

• Diminution de près de 30 % des demandes de surveillances constantes. 

• Réduction de près de 50 % des demandes liées aux chutes ainsi que du taux de chutes avec gravité. 

• Élaboration du programme de Certification en prévention des chutes, en collaboration avec la Direction médecine, la Direction de la qualité, de l’évaluation et de l’éthique (DQEE) et la Direction des services de santé et services sociaux multidisciplinaires (DSSSSM).
   

Direction adjointe planification, orientation et développement de la pratique en soins infirmiers

• Déploiement de plusieurs PowerBI visant la prise de décisions objectives au regard de la main-d’œuvre.

• Élaboration d’un plan de formation ciblé pour les équipes volantes ayant favorisé une couverture optimale ainsi qu’une réduction significative des heures travaillées, du temps supplémentaire et du temps supplémentaire obligatoire, et ce, en collaboration avec les directions cliniques.

Équipe de l’intégration et du préceptorat 

• Accueil, formation et soutien de plus de 450 nouveaux employés en soins infirmiers.

• Activités de préparation à l’examen professionnel pour les CEPI : taux de réussite de 98 %.

Coordonnateurs d’activités cliniques

• Mise en place d’un modèle de coordination intersite permettant aux coordonnateurs d’activités cliniques d’intervenir efficacement dans plus d’un site du CHU, favorisant ainsi une meilleure réactivité et une harmonisation des pratiques.

• Collaboration proactive avec les partenaires internes et externes du CHU pour coordonner la gestion des lits, ce qui a permis d’améliorer la fluidité des trajectoires de soins.

Programme de prévention et contrôle des infections (PPCI)

• Déploiement des tournées de risque infectieux qui a permis d’offrir plus de 350 heures d’accompagnement aux équipes des unités de soins et des urgences.

• Révision du projet des agents PCI et des préposés aux bénéficiaires (PAB) ressource pour former l’escouade de PCI dans chaque secteur clinique et intégrer la participation des infirmières auxiliaires au projet.

Nous sommes fiers de poursuivre nos travaux et prêts à soutenir l’organisation pour la prochaine année afin de répondre aux priorités organisationnelles, en cohérence avec le plan stratégique de Santé Québec. 

Ensemble, nous continuerons à faire évoluer les soins infirmiers pour mieux répondre aux besoins de la population tout en valorisant l’expertise et l’engagement de nos équipes.

 

La place des infirmières praticiennes spécialisées en soins palliatifs

Au CHU de Québec-Université Laval (CHU), 53 infirmières et infirmiers praticiens spécialisés (IPS) accompagnent chaque jour les usagers avec compétence, bienveillance et dévouement. Leur expertise couvre quatre des cinq spécialités reconnues au Québec : soins aux adultes (IPS-SA), santé mentale (IPS-SM), néonatalogie (IPS-NN) et soins pédiatriques (IPS-SP). 

Lorsqu’elles sont diplômées, les IPS-SA ont la possibilité de se spécialiser davantage, par exemple en soins palliatifs. D’ailleurs, depuis cinq ans, leur présence s’est doucement intégrée dans les parcours de vie d’usagers en soins palliatifs. Deux d’entre elles ont intégré cette pratique en 2020, suivie d’une troisième en 2023.
 

Intégration des IPS dans différents milieux cliniques

En clinique externe de soins palliatifs oncologiques, au Centre intégré de cancérologie, les IPS accompagnent les personnes atteintes de cancer tout au long de leur parcours, en soulageant leurs symptômes et en veillant à leur bien-être global, peu importe que les traitements soient curatifs ou palliatifs.

En milieu hospitalier, à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, à L’Hôtel-Dieu de Québec et au CHUL, elles participent aux tournées médicales quotidiennes. Leur rôle est d’assurer le confort des usagers, parfois au nom d’autres spécialités médicales, parfois dans le cadre de soins de fin de vie. Dans ces moments délicats, elles sont là pour offrir une présence attentive, des soins adaptés et une écoute sincère.

Elles sont aussi nouvellement présentes dans la nouvelle clinique externe de soins palliatifs non oncologiques. En collaboration avec les équipes de cardiologie, de gastroentérologie, de néphrologie, de neurologie et d’autres spécialités, elles contribueront à soulager les symptômes liés aux maladies chroniques ou dégénératives tout en accompagnant les usagers dans leur cheminement.
 

L’engagement des IPS dans des soins empreints de compassion et de dignité

Au cœur de leur pratique, les IPS en soins palliatifs du CHU allient expertise clinique et sensibilité humaine. Leur démarche repose sur une approche structurée (AIPSQ, 2024) qui leur permet d’évaluer avec précision les situations complexes, de poser des diagnostics et de proposer des plans de traitement adaptés aux volontés et aux besoins des usagers.

Elles peuvent avoir recours à des techniques invasives lorsque la situation l’exige et elles déterminent souvent le niveau de soins (NS) en collaboration avec l’usager et ses proches. En plus des approches non pharmacologiques, elles prescrivent une variété de médicaments, y compris des substances contrôlées comme les opioïdes, les benzodiazépines, la méthadone ou la kétamine, toujours dans une optique de soulagement et de respect de la personne.

Depuis le 7 décembre 2023, leur rôle s’est élargi avec l’autorisation d’offrir deux soins de fin de vie : la sédation palliative continue (SPC) et l’aide médicale à mourir (AMM), conformément à la Loi modifiant la Loi concernant les soins de fin de vie. Les trois IPS du CHU se sont engagées activement dans cette responsabilité avec tout le professionnalisme et la délicatesse que ces gestes requièrent.

La SPC est un soin profondément humain, destiné à soulager des souffrances devenues insupportables, en abaissant progressivement le niveau de conscience jusqu’au décès. Avant de l’initier, l’IPS doit poser un diagnostic de souffrance réfractaire, discuter avec l’usager et ses proches, obtenir un consentement éclairé, puis prescrire les médicaments appropriés — souvent des benzodiazépines, des neuroleptiques ou des anticholinergiques, parfois des barbituriques ou des anesthésiques. Elle reste présente tout au long du processus, ajustant les traitements au besoin et assurant un suivi attentif.

Quant à l’AMM, elle représente un autre volet délicat de la pratique des IPS. L’IPS peut agir comme première ou deuxième évaluatrice, selon le contexte. Elle doit s’assurer que les critères d’admissibilité sont pleinement respectés, que le consentement est libre, éclairé et valide, et que l’usager comprend bien sa situation. Dans ces moments empreints de gravité, l’IPS devient un repère, une présence rassurante qui guide avec humanité et rigueur.

Grâce à leur approche holistique centrée sur la personne, leur expertise en soins palliatifs et leur capacité à mobiliser des compétences médicales avancées, les IPS du CHU jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de l’accès à des soins palliatifs de qualité. Elles ne se contentent pas de soulager les symptômes : elles accompagnent les usagers dans des moments de grande vulnérabilité, avec respect, écoute et présence. 
 

Qu’est-ce qu’une IPS?

Les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) sont des professionnelles de la santé ayant complété une formation universitaire de deuxième cycle totalisant 75 crédits, soit une maîtrise en sciences infirmières ainsi qu’un diplôme d’études supérieures spécialisé (DESS) dans la spécialité de leur choix (première ligne [PL], soins aux adultes [SA], santé mentale [SM], néonatalogie [NN] et soins pédiatriques [SP]), leur permettant d’acquérir des compétences médicales, en plus d’enrichir leurs compétences de pratique infirmière avancée (AIPSQ, 2024).

En plus des 17 activités réservées à la profession infirmière (OIIQ, 2024), les IPS sont aussi en droit d’exercer 8 activités médicales en vertu de l’article 36.1 de la Loi sur les infirmières et infirmiers (LII, 2024), ainsi qu’une 9^e qui s’est ajoutée récemment : 

1. Diagnostiquer des maladies.

2. Prescrire des examens diagnostiques.

3. Utiliser des techniques diagnostiques invasives ou présentant des risques de préjudice.

4. Déterminer des traitements médicaux.

5. Prescrire des médicaments et d’autres substances.

6. Prescrire des traitements médicaux.

7. Utiliser des techniques ou appliquer des traitements médicaux, invasifs ou présentant des risques de préjudice.

8. Effectuer le suivi de grossesses.

9. Administrer le médicament ou la substance permettant à une personne d’obtenir l’aide médicale à mourir dans le cadre de l’application de la Loi concernant les soins de fin de vie (chapitre S-32.0001).  

Les IPSSA en soins palliatifs au CHU de Québec-Université Laval 

Focus AIC Octobre 2025 : une édition spéciale portant sur le conflit, la fluidité et la prévention et le contrôle des infections

Dans le cadre de la quatrième activité Focus AIC qui s’est tenue le 15 octobre 2025, plus de 140 assistant(e)s infirmier(-ière)s-chef(fe)s (AIC) se sont réunies dans l’auditorium de l’Hôpital Saint-François d’Assise dans le but de développer leur leadership et de soutenir le réseautage entre les différents secteurs.

Pour lancer l’activité spéciale d’une journée entière portant sur la gestion de conflit, la gestion de l’épisode de soins et les meilleures pratiques de prévention et contrôle des infections, monsieur Martin Beaumont, président directeur général du CHU de Québec-Université Laval (CHU), et madame Valérie Dancause, directrice des soins infirmiers par intérim, ont assuré le mot de bienvenue. M. Beaumont et M^me Dancause ont souligné l’importance du leadership des AIC au CHU. 



 

Déroulement de l’atelier-conférence sur la gestion de conflit

Pour démystifier la gestion de conflit, le duo dynamique formé par Marie Morin et Josyanne Dupuis, toutes deux conseillères en développement organisationnel, a su animer la foule. 

Elles ont su capter l’attention des AIC notamment lorsqu’elles ont dressé le portrait des  différentes personnalités en lien avec les animaux du zoo humain. Plusieurs AIC ont nommé se reconnaître et reconnaître des collègues à travers les animaux présentés. 

Les équipes ont également pu discuter du rôle de l’AIC par rapport à celui du gestionnaire dans une situation de conflit, l’art du questionnement et les pièges à éviter en gestion de conflit.


 

Boîte à outils des AIC dans Gustav-Guide

Deux outils de référence issus des travaux faits en équipe lors des Focus précédents ont été présentés aux AIC. Ils se trouvent dans la Boîte à outils des AIC de Gustav-Guide. 

Ils représentent une belle réalisation d’équipe et mettent en lumière l’essence des Focus AIC qui est de se développer en tant que professionnelle et de stimuler le leadership à l’aide d’ateliers interactifs et de conférences.

Les deux premiers outils créés par les AIC sont : 

• Comment agir au quotidien pour améliorer la surveillance clinique 

• Quelles questions favorisent le développement du jugement clinique 

Atelier sur la gestion de l’épisode de soins et caucus

Lors de la présentation sur la fluidité et la gestion de l’épisode de soins, animée par Éric Tremblay et Thomas Vert, tous deux coordonnateurs à la fluidité des épisodes de soins et à la planification des départs, ainsi que Julie Berger, directrice adjointe à la fluidité, les équipes ont pu échanger sur les points principaux concernant la fluidité. 

À l’aide d’un atelier interactif, les participant(e)s ont pu échanger sur l’importance du caucus interdisciplinaire dans la gestion de l’épisode de soins, des rôles et des responsabilités de chacun ainsi que des bons coups pour assurer une meilleure fluidité dans chacun des secteurs.


 

Atelier sur la prévention et le contrôle des infections

L’équipe de prévention et contrôle des infections (PCI) a su intéresser les AIC avec leur activité interactive innovante servant à tester les connaissances et à faire une mise à jour de certaines notions essentielles pour les AIC dans la gestion des infections. 

Toutes les personnes présentes ont apprécié ce rappel rafraîchissant qui tombe à point avec l’automne.

Pour la suite

Le prochain Focus AIC se tiendra le 11 février 2026. L’activité portera, entre autres, sur comment conjuguer avec les comportements difficiles. 

AIC : restez à l’affût et inscrivez-vous! Vous êtes attendues en grand nombre!