Intervenir auprès des femmes en situation de vulnérabilité

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Conseil multidisciplinaire


Depuis 1977, c’est en mars qu’une journée est consacrée à la célébration, à la sensibilisation et à la défense des droits des femmes. Cette journée, qui est soulignée le 8 mars, nous rappelle chaque année que les luttes pour l’égalité des genres et l’élimination des violences faites aux femmes ne sont pas encore gagnées, bien que nous ayons fait beaucoup de chemin durant les dernières décennies.  

par Delphine Hogan-Saindon, travailleuse sociale au CHU de Québec-Université Laval

Comme travailleuses et travailleurs sociaux en milieu hospitalier, nous intervenons  auprès de femmes qui vivent différentes formes d’oppression et de violence, des femmes qui se présentent à l’hôpital avec différents symptômes physiques qui dissimulent parfois une réalité insoupçonnée. Elles peuvent être victimes d’abus, de maltraitance, d’agressions sexuelles ou encore de violence conjugale. Je m’attarde ici à cette dernière forme de violence qui peut toucher les femmes de tous les âges, sans égard à leur revenu, à leur statut social, à leur éducation ni à leur origine ethnique.

Je compare souvent l’hôpital à une grande porte d’entrée pour les femmes victimes de violence conjugale, puisque pour certaines, une consultation médicale est un prétexte qui leur permet de se trouver seules avec un professionnel et de lui demander de l’aide pour quitter un partenaire violent. Pour d’autres, la consultation médicale est l’occasion d’être validées dans leurs perceptions et d’entamer leur processus de reconnaissance de la dynamique conjugale dans laquelle elles vivent. Ce processus peut prendre du temps, surtout lorsqu’on prend en considération que l’auteur de la violence est un partenaire amoureux, que la violence peut prendre plusieurs formes – certaines moins évidentes que d’autres –, et qu’elle s’installe généralement de manière graduelle et insidieuse. 

Toutefois, peu importe où la femme se trouve dans son cheminement, qu’elle en soit rendue à quitter son conjoint ou non, elle doit être accueillie avec douceur, bienveillance et sans jugement. Cet accueil peut faire toute la différence dans son parcours, et il peut être offert par tout professionnel de la santé qui se voit confier ou qui suspecte une telle situation. Si vous craignez pour la sécurité d’une patiente, n’hésitez pas à lui faire part de vos inquiétudes.

Lorsque les travailleuses et travailleurs sociaux sont interpellés dans des situations de violence conjugale, ils effectuent l’évaluation du fonctionnement social de la femme. Cette évaluation met en lumière les multiples conséquences psychologiques, physiques et sociales que la violence a sur elle et tient compte des différents facteurs qui contribuent à la maintenir dans une telle dynamique conjugale. Je pense notamment à l’espoir que la situation s’améliore, à la responsabilisation, à la honte, aux menaces de suicide ou d’homicide, à l’isolement social, à la protection des enfants, aux défis reliés à la séparation et à la violence post-séparation. Une telle évaluation permet de bien situer la femme dans son contexte, d’évaluer la dangerosité de sa situation, de l’informer de ses droits et de l’orienter vers les ressources appropriées. Il peut s’agir de ressources d’hébergement, de ressources proposant des suivis externes ou encore de lignes téléphoniques offrant écoute et références. Toutes ces interventions sont posées dans le respect du rythme et de l’autodétermination de la femme.

Si vous vivez ou si vous connaissez quelqu’un qui vit de la violence conjugale, contactez SOS violence conjugale au 1 800 363 9010.

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Delphine Hogan-Saindon

 

 


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1 juillet 2022

ai perdu vos coordonnées.lise proulx

Par lise proulx

Dernière révision du contenu : le 12 avril 2022

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