Un statut de chercheur pour les membres du CMDP afin de valoriser la recherche clinique



Afin de valoriser davantage la recherche, le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) demande maintenant à ses membres d’être inscrit comme chercheur auprès du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval (CRCHU).

La recherche est l’un des quatre volets de la mission du CHU de Québec-Université Laval (CHU), avec les soins, l’enseignement ainsi que l’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé. Et bien que le CRCHU soit le plus important centre de recherche francophone en Amérique du Nord, plusieurs intervenants du CHU ne sont pas au fait de toutes les activités de recherche qui y ont cours ni même qu’ils y participent directement ou indirectement.

Ainsi, en exigeant le statut de chercheur pour les membres du CMDP, ce sont le développement d’innovations applicables au système de santé, l’avancement des connaissances pour l’amélioration des soins et de la qualité de vie ainsi que la formation des cliniciens de demain qui sont favorisés. De plus, le statut de chercheur vient appuyer les attentes liées aux privilèges de pratique des membres du CMDP qui prévoient une implication en recherche. 
 

Qu’est-ce que ça change? 

Le fait d’obtenir le statut de chercheur, pour un membre du CMDP, ne signifie pas qu’il est nécessaire de faire beaucoup de recherche. Les attentes sont celles prévues par le renouvellement des privilèges de pratique accordées par l’établissement et entérinées par son conseil d’administration. « Il y a plusieurs choses qu’un clinicien peut faire qui sont considérées comme de la recherche et que, par défaut, il fait déjà dans sa pratique. Par exemple, une vérification de la qualité de l’acte avec une revue de dossiers, c’est une forme de recherche. Superviser un résident dans une recherche, recruter des patients pour un projet ou présenter à un congrès, ça compte aussi », détaille le Dr Stéphane Bolduc, urologue-pédiatre, chercheur et directeur adjoint de la recherche clinique.

De plus, selon Serge Caron, responsable des statuts de chercheur et des indicateurs de performance du CRCHU, « plusieurs cliniciens publient ou collaborent de façon régulière, sans avoir de statut auprès du Centre de recherche, ce qui fait que leurs publications ne sont pas recensées par le CRCHU. Cette démarche favorisera la circulation des découvertes et donc maximisera les retombées vers l’usager. » Le Dr Bolduc ajoute que la mise en pratique des nombreuses découvertes qui se font au CRCHU est une étape cruciale pour en mesurer les bénéfices.
 

Quels sont les avantages? 

Une fois le clinicien inscrit comme chercheur auprès du CRCHU, ses activités de recherche seront automatiquement colligées dans une base de données. Comme l’explique le Dr Bolduc, « en valorisant plus la recherche qui se fait dans notre CHU, nous serons potentiellement capables d’aller chercher plus d’argent pour aider nos cliniciens à faire davantage de recherche. C’est un cercle vertueux. » Les données ainsi rassemblées aideront également les chercheurs à fournir des indicateurs intéressants lorsqu’ils font des demandes de financement pour leurs propres projets. L’objectif demeure d’intégrer les retombées de recherche dans la pratique afin d’offrir un milieu de formation de pointe et des soins de haute qualité.

Lors de leur inscription auprès du CRCHU, les cliniciens seront nommés dans l’un des sept axes de recherche (Endocrinologie et néphrologie; Maladies infectieuses et immunitaires; Médecine régénératrice; Neurosciences; Oncologie; Reproduction, santé de la mère et de l’enfant; Santé des populations et pratiques optimales en santé). « Dans le passé, lorsqu’un clinicien n’était pas chercheur régulier et qu’il n’était pas lié à un axe, il y avait peu de chances pour qu’il entende parler des travaux des autres chercheurs cliniques ou fondamentaux qui s’intéressent au même domaine que lui. Il n’aurait pas su qu’il y a des projets intéressants auxquels il pourrait participer. Maintenant, en étant inclus dans un axe, il va d’une part recevoir l’information et, d’autre part, avoir un meilleur accès aux ressources qui sont offertes aux chercheurs. Cela favorisera donc les collaborations », précise le Dr Bolduc. 

D’ailleurs, les cliniciens membres du CRCHU ont accès à plusieurs services, notamment à la plateforme de recherche clinique qui offre des formations et du soutien méthodologique, biostatistique ainsi que pour le démarrage de projets, tels les essais cliniques.

Un autre des avantages est la mise en commun d’informations entre l’Université et le CHU pour le financement, l’encadrement d’étudiants gradués et de résidents ainsi que les publications. Ces informations sont fréquemment demandées pour les agréments, pour la progression de la carrière universitaire ou encore par le département hospitalier ou le CMDP.
 

Diffuser la recherche

Au cours des dernières années, le CRCHU a également développé des partenariats avec le Conseil des infirmières et infirmiers ainsi que le Conseil multidisciplinaire afin d’encourager et de valoriser la recherche. « Nous ne voulons pas obliger tous les membres de ces deux conseils à faire de la recherche, mais nous voulons connaître les travaux de tous ceux qui en font afin de pouvoir les mettre en valeur. L’objectif est de faire connaître les améliorations, les découvertes et les avancées à nos intervenants, à nos experts internes, à nos étudiants gradués, à nos résidents, mais aussi au public », conclut le Dr Bolduc. 

 

Comment obtenir un statut de chercheur

Le formulaire d’adhésion prérempli a été transmis à l’adresse courriel du Réseau de la santé de la majorité des membres du CMDP qui n’ont pas déjà un statut de chercheur. Sinon, pour s’inscrire auprès du CRCHU, les membres du CMDP n’ont qu’à faire parvenir leur CV avec le formulaire d’adhésion contenant le numéro FRQS (Fonds de recherche du Québec – Santé), l’axe de recherche, leur pourcentage de temps consacré à la recherche ainsi que leur numéro ORCID (Open Researcher and Contributor ID). Le renouvellement du statut s’effectuera électroniquement tous les trois ans afin de valider le pourcentage de temps consacré à la de recherche ainsi que l’axe de recherche. 
 




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Dernière révision du contenu : le 19 avril 2022

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