14 avril 2015
Bien que nous soyons à quelques années de l’échéance, le nouveau complexe hospitalier (NCH) est déjà bien présent dans le quotidien de centaines d’employés, professionnels, gestionnaires et médecins de tous les secteurs du CHU de Québec – Université Laval. « Nous définissions aujourd’hui ce grand hôpital dont le leitmotiv est le patient et l’organisation efficace et coordonnée de ses besoins. Depuis bientôt un an, l’équipe de projet, composée de la Direction clinique du nouveau complexe hospitalier et de la Société québécoise des infrastructures (SQI), en collaboration avec près de 400 médecins, cliniciens, gestionnaires et professionnels de L’Hôtel-Dieu de Québec et de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, avance sur la voie de l’innovation dans les étapes de planification », a soutenu M. Jacques Émond, directeur à la Direction clinique du nouveau complexe hospitalier.
Hiver et printemps 2015 : penser à une organisation efficace
Depuis le début de 2015, les travaux ont porté autour de quatre scénarios de liens de proximité, prévoyant que les patients aient le moins de déplacements possible, où les équipements sont pleinement utilisés et partagés, où la sécurité est assurée, bref, là où se trouve la plus grande valeur pour notre clientèle. Ces travaux se poursuivent afin de progresser sur la voie de l’innovation en explorant des modèles de fonctionnement qui vont contribuer à développer un nouveau complexe hospitalier performant.
Une démarche innovante basée sur des études d’experts
Tout le travail effectué jusqu’à maintenant s’est fait sur la base de la consultation dans un esprit collaboratif, mais surtout en conception intégrée. Si l’expertise interne et le point de vue des patients sont indispensables à l’avancement des travaux, il faut également se préoccuper de facteurs environnementaux, d’intégration, de la composition des sols, de la circulation, etc. Appliquant le principe de conception intégrée, en conformité avec l’approche lean, la réalisation de près d’une dizaine d’études a été confiée à des firmes spécialisées, par la SQI. Les informations qu’elles contiennent alimentent et orientent la prise de décision afin d’en arriver à une construction hospitalière répondant aux besoins des patients et qui soit la plus efficace possible en terme de bâtiment.
« C’est par la réalisation de projets comme celui-ci que s’expriment l’expertise et le savoir-faire de la SQI et des différents intervenants. Toutes les actions sont réalisées avec rigueur, et ce, afin d’assurer une planification et une gestion de projet exemplaire », a poursuivi M. Pierre Babineau, vice-président principal Planification et Gestion de projets, à la SQI.
La réalisation d’un programme fonctionnel et technique (PFT) en processus lean propose une approche innovante visant à optimiser l’espace hospitalier en présentant une infrastructure au service de la prestation de soins aux patients. Leur travail consiste plus précisément à dresser la liste des besoins en espace, de définir le modèle organisationnel et de planification souhaités basés sur les trajectoires de soins des patients et des services professionnels, la logistique hospitalière et le soutien technique et à bâtir un modèle de référence permettant d’optimiser le mode de réalisation à l’intérieur de la portée du projet, de son échéancier et de son enveloppe budgétaire.
Les études urbaines, à titre d’exemple, se préoccupent de développement durable, de circulation, de transport et stationnement, d’ensoleillement, de force des vents, d’espaces verts et bien d’autres dimensions qui permettront la meilleure intégration possible du nouveau centre hospitalier au quartier. Toute proposition d’implantation fera nécessairement l’objet d’une évaluation urbaine pour en mesurer les impacts et, au besoin, aider à prendre les meilleures décisions. D'ailleurs, les citoyens du quartier Maizerets seront conviés à une séance de consultation des résidents dans les prochaines semaines. Cette rencontre aura pour principal objectif d’entendre leurs préoccupations quant à l’intégration du nouveau complexe hospitalier au quartier.
L’étude du patrimoine, quant à elle, a permis d’analyser la valeur patrimoniale et historique du site et ses bâtiments. Elle retrace la chronologie des travaux et des choix qui se sont opérés à travers un réseau de la santé en constante mutation. Les éléments forts qui ressortent de cette étude permettront, dans les développements futurs, de conserver bien vivante la mémoire du passé.
Le repérage intuitif compte au nombre des études qui vont évoluer avec le projet. Ces travaux permettront, entre autres, de favoriser la conception d’un environnement facilitant les déplacements dans le futur hôpital, et ce, dans le but d’améliorer l’expérience patient. Une trentaine de personnes, cliniciens, bénévoles, patients et visiteurs, ont accepté de participer à différentes activités permettant de poser un diagnostic sur l’état de situation actuelle des lieux physiques de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.
Ces exemples d’études d’experts sur lesquels les professionnels du bureau de projet se basent pour concevoir le nouveau complexe hospitalier illustrent que rien n’est laissé au hasard et que tout est pensé en fonction des patients, des cliniciens et des milieux environnants. La finalité de ce projet d’envergure est que l’ensemble des parties constituera un ensemble harmonieux et intégré, au bénéfice des patients et de la population de tout l’est du Québec.
Les prochaines étapes
En mai, une étape clé sera franchie, soit celle du choix d’une hypothèse d’implantation de référence sur le site parmi plusieurs hypothèses proposées. Pour réaliser ce livrable, les équipes du bureau de projet du NCH s’appuient sur l’ensemble des données colligées à ce jour, incluant celles fournies par les différentes études réalisées par des firmes externes, en considérant les pistes d’optimisation, les meilleures pratiques et les tendances émergentes. L’hypothèse retenue constituera la pierre angulaire des démarches à venir mais continuera d’évoluer vers un scénario final à la livraison du PFT prévue au printemps 2016.