Avril 2015 | 6 titres à découvrir




PÈLERINAGE INTÉRIEUR

WIDRO, Franck
Paris, Téqui, 2012, 96 pages

Après l’émerveillement des Premiers jours d’un converti (déjà 4100 recueils vendus) Franck Widro nous partage, avec la même simplicité, son cheminement de croyant, de la prière de guérison à l’oraison d’intercession, pour vivre, grâce au Père, dans la bergerie du Christ qu’est l’Église, dont nous recevons le Pain de Vie mûri en notre douce mère Marie.

En ses poésies-prières, Franck Widro réveille en nous le mystère de l’amour et de la souffrance, de la vie et de la mort, et y creuse le désir d’absolu souvent latent, dans le poignant sentiment d’un passé inachevé, d’un présent inaccompli, et d’un avenir aux couleurs emmêlées de crainte et d’espérance, germe et semence de ce désir sans cesse renaissant et sans cesse renouvelé dont le Verbe de Vie eucharistique, « l’Hostie reçue, moi en Lui » est la source bénie et le terme adoré. Nous voyons Franck Widro poursuivre sa conversion, nous invitant à engager ou poursuivre aussi la nôtre.

Pèlerinage intérieur nous dit qu’il faut aller jusqu’au plus profond de soi. Franck Widro, dans son écriture, recherche la simplicité et le dépouillement; ses poésies-prières peuvent être lues même par des adolescents. – Éditeur 
 


 

LA SOUFFRANCE A L’ÉPREUVE DE LA PENSÉE

Sous la direction de Nicolas Moreau et Katharine Larose-Hébert
Collection problèmes sociaux et interventions sociales
Québec, Presses de l’Université du Québec, 2013, 260 pages

La souffrance est un problème de santé publique. Elle nous heurte intimement dans notre corps, dans notre âme et notre esprit et on cherche à l’éliminer, à la faire taire. Les auteurs de ce livre cherchent plutôt à l’entendre, à la comprendre, à proposer des interventions qui rejailliront sur toute une société. À partir de leur vision pluridisciplinaire, ils traquent la souffrance dans chaque sphère de notre vie contemporaine. Ils la nomment et l’étudient dans nos expériences individuelles et relationnelles. Ils la découvrent dans les expériences éprouvantes, tant physiquement que psychiquement, que sont la maladie et la mort. Ils tracent les contours de la souffrance liée à la santé mentale, à la justice pénale, à la dépendance. Ils osent également aborder la souffrance dans le monde du travail. Des réflexions pointues qui ouvrent des horizons.

Ce livre et toute cette collection s’adressent à l’étudiant, l’administrateur, le formateur, l’acteur politique ou l’intervenant qui s’intéresse aux problèmes sociaux contemporains – en l’occurrence la souffrance – et aux diverses façons d’agir socialement, législativement ou institutionnellement. – Isabelle Bisson
 



AU NOM DE LA DIGNITÉ DE L’ÊTRE HUMAIN

THIEL, Marie-Jo
Montrouge, Bayard, 2013, 175 pages

Auteure prolifique, Marie-Jo Thiel est docteure en médecine (1983) et docteure en théologie (1989). Née en 1957, elle enseigne depuis 1999 à la Faculté de théologie catholique de l’Université Marc Bloch à Strasbourg. Connue pour avoir travaillé avec Xavier Thévenot, elle est membre du Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique (CEERE). 

Elle nous propose une réflexion sur la dignité, « cette exigence plus vieille que toute formulation philosophique », selon le mot de Ricoeur. Devant le « désarroi contemporain », engendré par le nouveau pouvoir biomédical, la dignité se donne comme une lumière dans la nuit, lueur d’humanité. Un chapitre est consacré à la maîtrise et la démaîtrise devant les prouesses biotechnologiques. Un autre chapitre porte sur les perspectives théologiques de la dignité. Un autre, sur les différentes approches de la dignité, où l’auteure distingue trois niveaux inextricablement liés : la dignité ontologique, la dignité subjective, ressentie, phénoménologique, et la dignité objective déployée dans le vécu et qui enjoint une perspective éthique.
Contre certains auteurs qui stipulent que la dignité est un concept inutile et superflu, elle présente ensuite les dangers de modèles qui prétendent mesurer la dignité avec une échelle de qualité de vie. En montrant les risques de mesurer une esthétique de la dignité sur une échelle subjective, elle indique les risques de dérapage qui peuvent conduire à des politiques publiques eugéniques. 

Un ouvrage facilement accessible qui permet aux professionnels de la santé de faire le tour de la question de la dignité, de sa substance, de son histoire, et des impératifs éthiques qu’elle commande. – Réjean Boivin
 



L’ART DU CALME INTÉRIEUR

TOLLE, Eckhart
Paris, J’ai lu, 2003, 121 pages

Eckhart Tolle est un maître spirituel authentique. Son enseignement est simple et profond; il s’inspire des soutras millénaires de l’Inde, véhiculés par la philosophie bouddhiste. Ce guide spirituel, tout comme Jésus, montre la voie, le chemin pour retrouver en soi la nature véritable de toutes choses. Cet espace de calme, de quiétude, de pure vigilance qu’il nomme conscience, transcende et transforme tout : l’idée que l’on se fait de soi-même, de son histoire personnelle, le regard que l’on porte sur la nature et sur les gens qui nous entourent jusqu’à la conception que l’on a de la souffrance, de la vie et de la mort. Nous pouvons tous et toutes en faire l’expérience; c’est ce qu’il nous démontre dans ce livre.

Monsieur Tolle nous invite à regarder plus loin; nous révèle une autre dimension infiniment plus vaste que celle de la forme, de la perception ou du mental, autant d’éléments, fugaces, éphémères, impermanents auxquels nous nous identifions pour notre plus grand malheur.

Ce livre fait une large place à la nécessité de porter notre attention sur le Présent, inséparable de notre nature profonde. Un sujet qui n’est pas évident, vous en conviendrez; le maître l’a bien compris, car il a publié deux autres petits volumes qui traitent du sujet, un guide spirituel : Le pouvoir du moment présent et un de méditation et d’exercice : Mettre en pratique le pouvoir du moment présent.

Cet ouvrage, L’art du calme intérieur, nous ramène à l’essentiel : l’urgence de prendre conscience de notre nature divine. Qui voudrait passer à côté de l’essentiel sans prendre le temps de s’arrêter? – Marie-Stella Cadorette 
 



FONCTIONNEMENTS AUTISTIQUES CHEZ L’ADULTE

BRIOUL, Michel
Québec, PUL, 2013, 448 pages

L’auteur de cet ouvrage bien étoffé est d’abord un psychologue clinicien. C’est donc son expérience terrain qui alimente ses réflexions, maintenant qu’il se consacre davantage à la formation, tout en répondant aux demandes de psychothérapie auprès d’adultes autistes.

Son ouvrage ose s’attaquer à la confusion installée autour du diagnostic des pathologies invalidantes de l’autisme. C’est ainsi qu’il contribue, auprès d’adultes atteints, à la dynamique d’une évolution qui demeure potentiellement favorable. Car il faut reconnaître que bon nombre d’adultes ne sont pas sortis des affres de l’autisme.

L’auteur présente donc, dans son ouvrage, des pistes de compréhension des multiples dimensions des troubles autistiques et il évoque des hypothèses personnelles et originales. Car l’enjeu qui le taraude, c’est celui d’en arriver à une véritable perspective de soin; et pour cela, il propose une méthode de diagnostic qui permet de préciser, puis de dégager le niveau, comme les modalités, du fonctionnement psychique de chacun.

Un ouvrage de grande qualité, accessible et bien construit, étoffé d’appuis théoriques et d’exemples descriptifs. – Marie-Hélène Carette 
 



QUELLE LAÏCITÉ?

DEMERS, Bruno et Yvan Lamonde 
Montréal, Médiaspaul, 2013, 115 pages

Ce livre invite à la cogitation de fond plus qu’à la militance. Les deux auteurs ont été choisis pour leur compétence en la matière, leur clarté et pour leur ouverture au dialogue. Chacun d’eux développe une position divergente. Le ton exprimé est serein, mais argumentatif, avec l’intention d’offrir une réflexion éthique en profondeur. Si vous êtes de ceux et celles qui se font un « devoir citoyen » de réfléchir sur la question que pose le titre du livre, cette lecture entrera aisément dans votre discipline. Les arguments avancés illustrent toute la complexité de la question et rehaussent le débat. À travers la clarification de nombreux principes se présente l’enjeu éthique du « vivre ensemble » dans un Québec contemporain : « Comment permettre aux individus d’être souverains dans leurs choix de conscience et d’élaboration de leur propre plan de vie tout en respectant le droit des autres d’en faire autant? » Cette réflexion étoffée n’est pas présentée comme un point final, mais comme un point de départ. À la fin de cette lecture, la question reste entière et ne peut se répondre seule : « Comment former une société ouverte, inclusive et pacifique à partir de convictions et de points de vue différents? ». Un livre qui met la table pour les débats à venir. – Yves Rochette
 




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